Paul-Émile Borduas: Le Rebelle de Saint-Hilaire

En 2015, diverses festivités commémorent le 20e anniversaire du Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire avec le 110e anniversaire de la naissance de Paul-Émile Borduas et le 55e de son décès. De nombreuses thèses, des études scientifiques et des expositions témoignent de la place prépondérante qu’il a occupée notamment grâce à la publication de son manifeste Refus global, prônant l’essor de l’abstraction au Québec de l’après-guerre. Manifeste considéré comme rebelle et historique et qui fut également signé par quinze artistes réputés.
C’est Ozias Leduc, ce maître de la figuration, qui initia Borduas à la maîtrise de ce style. Paradoxalement, il le laissa expérimenter l’abstraction. Au début, ses peintures représentaient surtout le paysage de Mont-Saint-Hilaire, son village natal. L’artiste immortalisera sa région et surtout la montagne dont il se souviendra avec émotion, plus tard, dans l’isolement de son atelier parisien.
Depuis ses travaux d’étudiant à l’École des beaux-arts de Montréal, jusqu’à la découverte de l’automatisme dans les années 1940, Borduas a consacré une trentaine d’années en recherches l’amenant à une grande maturité artistique. C’est ainsi que son séjour de sept ans à New York puis à Paris, l’amena à franchir des étapes capitales dans le développement d’une nouvelle façon de peindre. La période noir et blanc en fut la démonstration.
Tout en retraçant la vie de l’artiste, cet ouvrage a pour objectif principal d’exposer le panorama de l’œuvre picturale de Paul-Émile Borduas, en attirant l’attention sur l’importance accordée à la région hilairemontoise à une époque où il la représentait en de petits tableaux figuratifs ou abstraits.